Narcisse et les idées reçues

J’ai écouté cette série de podcasts consacrée à Narcisse avec avidité. L’image qu’on a de soi est un sujet qui m’a beaucoup intéressée cette année et j’avais déjà entamé la réflexion sur le sujet du narcissisme. Cette émission m’a permis d’aller plus loin, confirmant mon intuition que l’amour de soi est la clé du bonheur avec les autres. Que la connaissance de soi est la clé d’une vie affranchie des diktats extérieurs et de la liberté.

Si vous voulez aimer, ne vous sacrifiez pas. Soyez vous-même.

Cette phrase du premier épisode a fait écho en moi. Dernièrement il m’arrive de traverser des périodes de doutes généralisées, sur moi, sur les autres et l’amour qu’ils peuvent me porter. Et récemment j’ai trouvé du réconfort dans l’idée de me dire que le fait de me comporter de façon naturelle (rappelez-vous cet article) était au moins l’assurance que j’étais aimée pour moi-même et non pour un personnage que j’aurais joué et dans lequel j’aurais pu être enfermée. La solution que j’ai trouvée c’est d’aimer. Aimer qui je suis, aimer les autres sans calculs et accepter leur amour et les périodes de doutes. Au moins je ne doute pas de tout. Je sais qui je suis, je sais que c’est un processus constant et c’est une vraie sécurité quotidienne. Le reste n’est pas en mon pouvoir et c’est un travail d’acceptation plus facile à faire quand on se connaît.

Je me posais récemment des questions sur ce qu’on appelle la renarcissisation qui permet de se construire un égo protecteur. Et si vous venez quelques fois sur mon profil instagram, vous avez pu remarquer que j’ai choisi une approche offensive : des photos de moi. Eh oui, je sais que certains penseront que je suis futile, que mon égo déborde sur internet. Mais la vérité est plutôt l’inverse. Mettre ces photos de moi, c’est plus me prouver mon existence. C’est un exercice quotidien d’acceptation et de lâcher-prise. Et si je ne m’aime pas moi-même, qui pourra vraiment m’aimer ?

J’en suis là de mes réflexions et je suis heureuse que ce podcast ait pu m’accompagner un peu dans la décontraction d’un mythe dont la connotation négative est un détournement éhonté. Je serai évidemment curieuse d’avoir votre avis sur la question, il y a matière à plusieurs conversations enflammées.

Fabrice Midal mène le cheminement avec beaucoup d’intelligence, en multipliant les références extérieures et les parallèles contemporains et plus anciens. J’aime la façon simple et directe dont il déjoue beaucoup de fausses idées sur des sujets variés comme la méditation (troisième épisode) ou sur l’individualisme supposé de notre génération (premier épisode). Ca m’a donné envie de me plonger dans son livre Sauvez votre peau ! Devenez narcissique. Je l’ai commandé à la bibliothèque.

 

Ici le lien vers la page du podcast et ci-dessous le premier épisode à découvrir.

1 Comment

  1. Béapic

    Dans l’evangile de Matthieu (22-39) Jesus reponds quand on l’interroge : 
    « Maître, quel est le plus grand commandement de la loi? 37Jésus lui répondit: Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton coeur, de toute ton âme, et de toute ta pensée. C’est le premier et le plus grand commandement.…
    Et voici le second, qui lui est semblable: Tu aimeras ton prochain comme toi-même. « 
    Quelle sagesse et compréhension de l’humain dans ces derniers mots qui font écho à ce que tu dis.

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