Tous les possibles

J’ai souvent lu ou entendu des histoires de nanas qui quand elles sont enceintes sentent comme une urgence de dépasser leur quotidien et souhaitent se lancer à fond dans un projet personnel, comme pour trouver un quotidien plus en accord avec ce qu’on pourrait appeler leur vraie personnalité.

À la fois, je m’identifie un peu avec ces narrations, car quand j’étais enceinte de César, je me suis rendu compte que je ne pourrais pas retourner travailler dans la boite où j’étais après mon congé. Juste ça ne le ferait pas. Et je me suis lancée en free-lance.

Et en même temps, je trouve qu’on en fait beaucoup autour de ces quelques nénettes qui se lancent par exemple dans l’entrepreneuriat au moment de leur grossesse. Des fois je me sens un peu comme une pression. Et je me dis que je ne dois pas être normale de ne pas vouloir dépasser plus de montagnes parce que je suis enceinte. C’est comme si je me sentais coupable de n’avoir pas l’énergie de vouloir révolutionner ma vie.

Réfléchir à mon rythme

Ensuite, je me pose et je réfléchis un peu. Déjà, moi j’attends le troisième et pas mon premier donc ce n’est pas qu’une seule montagne que j’aurai à déplacer, mais plutôt mille pour tout révolutionner. Ensuite, je l’ai déjà fait il y a maintenant trois ans en décider de ne pas retourner au salariat. Et enfin, la plupart des nanas de mon âge qui sont de grandes entrepreneuses n’ont pas trois enfants. Peut-être que pour l’instant je dois accepter que c’est ça mon grand projet.

Mais ce n’est pas que mon cerveau s’est ramolli, c’est peut-être juste que mon quotidien me satisfait. Et dans le même temps, ça bouillonne d’idées de ce que je vais pouvoir faire après.

Après la naissance, mais surtout après, quand on aura trouvé notre rythme de croisière à cinq. J’ai plein d’envies et plein de projets. Maintenant, il va falloir un jour que je me pose et avant tout que je sois honnête avec moi sur mes envies.

Je pourrais continuer comme maintenant à chercher les missions et à enrichir mes relations existantes.

Je voudrais vraiment finir d’écrire ce livre que j’ai commencé il y a quelques mois. Je me suis légèrement démotivée avec l’été, puis le déménagement. Et maintenant, chaque excuse est bonne pour ne pas m’y replonger. Alors j’attends l’après, là ça ira. De toute façon, je sais bien qu’il faut que je me pose et que je me force à écrire tant par jour. Pour moi c’est la régularité la clé.

Il y a ces rêves que j’avais quand j’étais ado qui remontent un peu comme faire de la radio. Ou encore plus à la mode, avoir mon propre podcast. Mais je n’ai aucune idée de ce que je pourrais y raconter.

Et des fois, j’aimerais changer complètement de voie. Je voudrais me lancer dans le métier de tapissier, mais c’est extrêmement compliqué de trouver des financements quand on n’est pas salarié. Et les formations ne se font pas partout en France. Il y a quelques mois, j’ai ressenti une urgence dans cette direction et je me suis renseignée longuement, puis j’ai compris qu’il n’y en avait pas, d’urgence. Qu’un projet pouvait aussi se mûrir tranquillement. On n’est pas toutes obligées de changer de vie quand on est enceinte.

Et puis le déménagement et surtout l’aménagement en fait, m’a fait prendre conscience d’à quel point je kiffe la déco en général. Alors j’aimerais trouver une piste dans être direction, mais je n’arrive pas encore à appréhender la forme que ça pourrait prendre et ce que je dois faire. Il faut vraiment que je me pose. Déjà, il faudrait que je fasse le tour des magasins sympas de Marseille, il y en a vraiment plein dans le centre et à partir de là il faudrait que j’élabore une stratégie…

En fait, un bébé, ça donne des envies de changement quand même. Et un déménagement dans une nouvelle ville, c’est aussi l’occasion de se réinventer, alors pourquoi ne pas en profiter ?

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