16/3/20

J’ai vraiment du mal à y croire. La plupart du temps je n’y pense pas. Et soudain je me dis qu’on va être là comme ça pendant quatre semaines (au moins). C’est presque comme si on était partis en voyage juste nous, en bateau ou en navette spatiale au stade où on en est pourquoi pas. On peut faire des escales de ravitaillement mais on reste dans notre vaisseau. 

J’ai l’impression d’être dans ces fictions d’anticipations que j’aime bien et qui se sont multipliées ces dernières années. Comme le podcast le nuage ou comme Black Mirror mais dans une moindre mesure pour le moment. 

Là, je suis dans notre chambre. Je suis allée m’isoler un peu, avant d’en avoir besoin. C’est un de nos points d’organisation : comme on va être tous les cinq là tout le temps (pour le moment) il faut qu’on se ménage des espaces solitaires. Moi pour pouvoir écrire et dessiner tranquille, mais aussi pour ne pas se sentir sollicité en permanence. C’est ça le plus compliqué à gérer pour moi avec les enfants, la sensation de ne jamais avoir quelqu’un qui n’est pas en train de me demander quelque chose. Alors on a déplacé le petit bureau de mon arrière-(arrière)-grand-mère dans la chambre et un fauteuil pour avoir un espace de travail et de concentration. Arnaud aura son tour après. On s’était dit que ce serait chacun 1h30 par jour mais il faudra peut-être affiner. 

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