La rancoeur est une émotion qui m’intéresse et à laquelle j’ai pas mal pensé ces derniers temps. Selon le Larousse c’est le ressentiment tenace que l’on garde à la suite d’une déception ou d’une injustice.
On traine tous des bagages avec nous et des petites choses qui pèsent de plus en plus lourd. Un souvenir paraît anodin, mais l’injustice qu’il porte en lui fait renaître à chaque fois une colère inaltérée par le temps. Même des années après, la simple évocation du souvenir provoque une fureur intacte.
Mais ce qui est intéressant c’est qu’on peut faire le choix de laisser cette fureur derrière soi. Un jour, on peut décider de refuser cette émotion dans sa vie. Ca ne signifie pas qu’on oublie, ni non plus qu’on pardonne forcément. C’est simplement faire le choix de laisser le ressentiment dans le passé pour vivre un présent plus apaisé.
J’ai fait ce choix, un peu après la naissance de Jasmin, il y a donc un peu plus de trois ans. Je suis toujours surprise de voir la rancoeur et la colère que certaines personnes nourrissent pour des faits qui se sont déroulés il y parfois des dizaines d’années. Quand j’étais plus jeune je me disais que je comprendrais plus tard. Mais aujourd’hui, je ne comprends toujours pas.
Dans la rancoeur, on trouve aussi de l’amertume et de la tristesse. Toutes ces émotions qui marquent le visage et font tomber les plis de la bouche vers le bas. Et si la rancune est plus une émotion de surface, la rancoeur est plus profonde et comme son nom l’indique, s’ancre au plus profond de nous.
Et c’est pour cette raison même que je m’en méfie et que je veux la tenir à l’écart. Cette émotion est si profonde qu’elle peut guider toute notre vie si on y prend pas garde. On peut se sentir persécuté. Elle peut nous rendre triste parce que cette injustice du passé est toujours aussi présente et ne s’efface jamais.
Les gens changent, les situations sont inscrites dans une époque qu’il vaut mieux laisser derrière. Ca permet de laisser une porte ouverte à un possible futur. Il ne s’agit pas du tout d’effacer le passé, mais plutôt d’arrêter de l’alimenter et de donner son énergie au présent.
Je garde mon passé et mes expériences. Je serai bien incapable d’oublier le moindre affront qui m’a un jour été fait. Mon cerveau est une bibliothèque de tous les événements de ma vie. Mais je ne suis pas rancunière. Mes archives me permettent de me tenir sur mes gardes et de me protéger.
Laisser le passé à sa place permet de voir se dérouler tous les possibles du présent.
Exactement ce que j’aimerais faire et je m’y exerce un peu plus chaque jour et tu es dans le vrai…continue ainsi et tu vas vers la Sagesse
Encore merci ! C’est vrai que c’est un exercice au début puis ça devient naturel. Bon courage 😉