Il m’arrive d’avoir des nuits d’insomnies. Et j’essaie de ne pas m’en vouloir car je n’y peux rien, même si une partie de moi pense toujours que c’est de ma faute pour une raison ou pour une autre.
Il est important de d’abord prendre conscience qu’une insomnie n’est ni bien ni mal. Elle est. Même si elle peut avoir des conséquences négatives sur ma vie le lendemain. Et une fois que j’ai accepté cette neutralité, je peux me dire que c’est peut-être exactement ce dont mon corps et mon esprit ont besoin à ce moment-là, sans que je comprenne forcément pourquoi. Je me dis que mon corps est comme une géante base de donnée et qu’il y a du travail de classement à faire et que pour ça je dois être en veille. Et si on y pense quand un ordinateur est en veille c’est qu’il est presque éteint. C’est pareil pour moi. Je veille, c’est-à-dire que je ne dors pas, mais je ne suis pas active non plus, je suis dans un état de semi repos. Et me dire ça permet de m’apaiser car je me dis que je dois faire confiance au processus, et ça signifie faire confiance à mon inconscient également.
Là j’ai deux choix : soit j’essaie de comprendre pourquoi je ne dors pas et ce qu’essaie de me dire mon corps. En général ça va être le premier truc qui vient à l’esprit, comme une intuition. Ça peut être flou ou peu clair, mais ça offre un piste à creuser. Ou alors je peux consciemment mettre cet écueil de côté et me dire que je ne vais pas m’en occuper maintenant comme si sur mon chemin se présentait un mur et que j’avais le choix entre l’escalader et le contourner. L’un va demander des efforts et sera satisfaisant (mais peut-être pas tant que ça), l’autre me permettra de me préserver et d’avancer plus vite. Si je décide de le laisser de côté, j’observe mon état et j’essaie quand même de me rendormir, mais sans pression, ni frustration : je vais boire une tisane, je prends un livre, j’écoute un podcast, ou juste je reste allongée dans le noir.
Il n’y a pas de bonne solution dans l’absolu, juste la bonne solution pour ce moment. La décision que je choisi est forcément la bonne.
Et puis je peux toujours essayer de trouver un moment pour faire la sieste 😀
Pour vous ce n’est peut-être pas l’insomnie le problème, ça peut être autre chose. Le concept s’applique quand même. On n’est pas toujours obligé de creuser les problèmes. On peut se dire que la situation est ce qu’elle est à cet instant et qu’on va vivre quand même, sans se demander pourquoi.