Cette semaine j’ai vraiment ressenti une lassitude de zoom. Marre des cours sur zoom, fac et danse. Marre d’avoir l’impression de n’avoir que des contacts frustrants.
Le plus fatiguant humainement pour moi c’est d’être à la fois ensemble sur zoom, mais quand même seule chez moi. Le micro fermé, aucune réelle spontanéité. Un ersatz d’échange. Et parfois je me demande si c’est vraiment mieux que rien.
C’est une sensation de bruit permanent, sans la chaleur humaine. La tentation de vouloir remplir tous les temps morts qui sont nombreux et encore plus vides quand ils passent par un écran.
J’en ai parlé, j’y ai réfléchi et je me suis rendue compte que j’étais en train de me disperser. Il fallait que je me recentre comme on dit. Concrètement, essayer de ne pas me remplir en permanence. C’était comme si ma volonté de combler tous les vides créait une saturation qui empêchait l’énergie, mon énergie de bien circuler.
À la danse, il faut toujours tenir son centre pour tenir en équilibre. Nombril dans la colonne. Et il faudrait que j’arrive à appliquer cette idée à ma vie en général. En particulier en ce moment en attendant de retrouver au moins une partie de la fluidité habituelle.
Donc je me recentre. Je pense à moi et à ce que je veux et j’essaie de profiter des temps morts pour rêvasser ou réfléchir, sans me remplir tout le temps, que ça circule !