Ce n’est pas un secret, depuis quelques années je vois une psychologue. Plus ou moins fréquemment, selon les périodes. Au début j’y allais avec l’espoir de régler les problèmes de dysmorphophobie (ou dysmorphie) qui me pourrissaient la vie. Je croyais qu’une fois que j’aurais réglé ça, je n’aurais plus de problème dans ma vie.
Finalement avec quatre ans de recul, je réalise que c’est plus complexe que ça. Je ne crois pas qu’un jour je pourrais m’en débarrasser. Mais j’ai appris à vivre avec, à reconnaître les situations qui déclenchent ce que j’appelle des crises et à me protéger en m’autorisant à être ma priorité.
Ce que je n’avais pas anticipé, ce que régler ça ouvrirait d’autres portes, d’autres questionnements. Et j’ai d’abord été découragée. Je me suis dit que j’avais j’en aurais fini. Moi je croyais régler quelque chose et fermer une porte. Mais j’avais fait exactement l’inverse. J’avais ouvert une porte derrière laquelle se trouvaient mille autres portes.
Et j’ai réalisé deux choses. La première c’est que j’avais la capacité s’ouvrir toutes ces portes et explorer ce qui se cachait derrière. La deuxième, que je n’étais pas obligée de le faire.
Et une troisième chose pour finir : la vie est une succession de questions et toujours de nouvelles se présenteront. J’ai gagné en confiance en moi et je sais que je peux affronter toutes les situations.