De la pudeur

Il y a parfois des mots qui emplissent nos vie. Et qui reviennent chaque jour comme une question qui demande à être posée. Les derniers temps, c’est le mot pudeur qui m’a questionnée.

Une petite définition ? Pudeur, n.f., gêne qu’éprouve une personne délicate devant ce que sa dignité semble lui interdire.

On parle de pudeur pour le corps. Et de ce côté je sais que je ne me sens pas concernée. Il ne s’agit ni de s’exhiber, ni de n’avoir aucun complexe. Je n’éprouve simplement pas de gêne à montrer mon corps. J’y ai réfléchi et je pense que c’est parce que je considère que tous les corps se ressemblent, même s’ils sont tous différents. Des bras, des jambes, un ventre, des seins, des fesses, nous sommes tous les mêmes. 

Et il y a la pudeur des sentiments. Plus compliqué pour moi. Oui j’écris ici, je partage sur insta. Mais je partage dans une certaines mesure. Je ne me livre pas facilement, je tiens le monde à l’écart. Et l’autre jour à la fac, un comédien est venu nous parler du passage à l’oralité et quand c’était mon tour de lire, il m’a dit que je n’étais pas assez généreuse et que je devais être moins pudique. J’y ai réfléchi, ça ja sais faire.

Mais le truc c’est que je suis pudique de ce point de vue. Vraiment pudique. Et je crois que je n’ai pas envie de ne pas l’être. Et je pense même que c’est ok. Soit je ne suis pas prête, soit ce n’est pas pour moi. Je vais conserver cette pudeur, pas m’y accrocher mais continuer de m’y envelopper. 

Ce n’est pas parce que quelqu’un pense que je devrais être autrement que c’est la vérité. C’est sa vérité. Je questionne mes mécanismes de fonctionnement et une fois que c’est fait, je m’autorise à rester celle que je suis, en conscience.

Et vous ? Pudeur ou pas ? Le corps, les sentiments ou les deux ?

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