Préambule : si vous n’êtes pas familiers du concept de charge mentale, je vous invite à lire la bd d’Emma « fallait demander » et à suivre le compte Instagram « t’as pensé à ».
L’apparition de ce concept et sa normalisation les dernières années m’a permis de mettre des mots sur ce que je vivais et de me sentir légitime dans mes recriminations quotidiennes.
La charge mentale concernant les vacances, ça peut être l’organisation à commencer par le choix du lieu, la réservation du voyage, toute la logistique de la préparation de valises et du pique-nique, etc. Et sur place, s’assurer que tout le monde est satisfait. C’est de ce point dont je voudrais parler.
Je demandais chaque matin aux autres ce qu’ils voulaient faire. Peut-être que j’essayais même de devancer leurs désirs et je ne crois pas que je me demandais à moi ce que je voulais. Ce que je voulais c’était que les autres soient heureux. Et je me retrouvais avec un tétris mental pour essayer de tout faire cohabiter.
Depuis l’année dernière, j’essaie de changer d’attitude. Ce n’est pas ma responsabilité que tout le monde passe de bonne vacances. C’est ma responsabilité que je passe de bonnes vacances. À la limite, je peux prendre la responsabilité des vacances des enfants, mais pas seule parce qu’ils ont aussi un papa.
Pour cette semaine en famille, je me suis concentrée sur mespriorités : faire du sport et prendre le temps d’écrire un peu. J’ai essayé de les faire fonctionner avec le rythme des autres. J’ai réussi je dirais.
Je suis toujours un peu angoissée par les vacances en famille. On est rarement moins de 10 ça peut être fatiguant. Et pourtant cette fois-ci, j’ai eu l’impression de bien m’en sortir. J’ai organisé pour moi et laissé le reste s’organiser tout seul (plus ou moins évidemment vu que je suis mère de trois enfants).
Je n’ai pas de belle morale à cette histoire qui dirait que quand j’ai lâcher prise tout s’est mieux passé (c’est un mythe).
Simplement que le bonheur des autres n’est pas de ma responsabilité.
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