On dit que le voyage compte plus que la destination. Je ne sais pas si je suis d’accord vraiment, mais c’est vrai que l’idée de faire un voyage avec mes deux grands me ravissait. Et aussi qu’ils passent du temps avec ma grand-mère et qu’on fasse de mes trucs préférés ensemble : marcher et aller au musée, traîner chez ma grand-mère, entre autres.
On lit souvent des trucs sur la difficulté à voyager avec les enfants, mais au risque d’être détestée, je dois dire que ça n’a pas représenté un vrai défi pour moi, ou pour nous en tant que famille. J’y ai réfléchi un peu et je crois que ça tient à plusieurs choses.
D’abord je prends le voyage quarts d’heure par quart d’heure. Je me dis, plus que 1 h 45, jusque là tout va bien. C’est-à-dire que je me concentre sur le positif, plutôt que de craindre le pire. Je prévois aussi plein de trucs : des crayons, des cahiers, des trucs à manger et à boire en quantité. Et on a notre petit rituel avant chaque voyage en train de passer acheter un journal, de préférence un avec un jouet offert ou des autocollants.
Ce qui joue aussi sûrement beaucoup, c’est l’habitude qu’ils ont de voyager. Que ce soit en voiture ou en train, un peu moins en avion. J’essaie toujours de présenter ça comme une petite aventure. Et ils savent tout simplement comment se comporter dans ces circonstances. Pendant le dernier voyage, César est allé tout seul aux toilettes, car Jasmin dormait sur mes genoux et je ne voulais pas la laisser, j’avais peur qu’elle tombe et se fasse mal. Il s’est débrouillé comme un chef et je crois que cette confiance que je lui ai accordée à ce moment a rejailli sur le reste du voyage en le responsabilisant.
Et puis enfin, j’essaie de rester zen au maximum. Et je suis très ferme sur mes intentions et claire avec eux : je veux qu’ils soient calmes et sages. Je ne leur demande pas. Je le prends pour un acquis. Je n’aime pas élever la voix, mais ils savent que je sais le faire et ça ne leur plaît pas.
Voilà je suis cette nana qui aime voyager avec ses enfants et qui ne le redoute pas. Ils sont de supers petits voyageurs, mais je sais que c’est aussi un effort qu’ils fournissent à ce moment et que ça les fatigue parce qu’à l’arrivée, quand ils arrivent en terrain connu ils se relâchent et on besoin de crier et de se défouler. Il faudrait que je pense à prendre ça en compte la prochaine fois, ça me surprendra un peu moins.