Arnaud devait aller à Luxembourg pour le travail et un ami qui connaît bien la ville m’avait conseillé de l’accompagner. Franchement, je n’ai pas regretté.
On m’avait dit deux-trois choses que je n’ai pas retenu et je ne savais à peu près rien de la ville. J’ai décidé de me lancer à l’aventure et de juste suivre mes envies, sans a priori ni but. Je n’ai pas regardé dans un guide ou sur Internet les incontournables. Alors je suis sûrement passé à côté de plein de trucs, mais je crois surtout que j’en aurais laissé de côté beaucoup d’autres en allant avec une idée en tête.
J’ai pris le temps de marcher en ouvrant les yeux et en regardant tout. Je pense que si j’ouvrais un guide maintenant, j’en aurais vu la plupart.
Cette ville m’a beaucoup surprise par ses contrastes entre haut et bas, modernité et histoire, urbanisme et nature. Voilà pour les contrastes internes. Et arrivant de Marseille il existait un contraste flagrant et saisissant : la Méditerranée était bien loin.
Cette plongée dans un environnement inconnu était très intéressante, d’autant plus que j’étais seule une grande partie du temps. Arnaud travaillait et il partait tôt le matin. Alors je partais seule en expédition. J’ai encore plus ressenti cette solitude car j’avais oublié mes écouteurs. Pas les voix familières de mes podcasts habituels pour m’accompagner, pas de musique pour me distraire. Juste mes pensées et le chant des merles qui résonne dans toute la ville.
J’avais pensé travailler un peu sur place et finalement je n’ai quasiment rien fait. Simplement marché et fait le vide dans mon esprit. C’est agréable de déambuler en ne pensant à rien d’autre qu’à ce qu’on voit et ça faisait longtemps que ça ne m’était pas arrivé.
Je n’ai pas fait de carnet de voyage cette fois (vraiment rien fait), mais un journal de bord brut, pour ne pas dire à l’arrache à retrouver sur Instagram.