Fin des vacances

Je suis dans un transat. Mes cousines jouent au rami. Mes tantes discutent avec une amie. Arielle fait sa troisième sieste de la journée. Jasmin vaque à ses occupations. Les garçons sont partis à la piscine et faire les courses. Demain nous rentrons à Marseille après presque un mois à vadrouiller.

J’avais pris deux livres que je pensais pouvoir trouver le temps de lire, mais finalement je n’ai même pas lu cent pages du premier. Ce n’est pas qu’il ne me plait pas, c’est juste que je n’ai pas vraiment pris le temps de m’y plonger.

Ou plutôt je n’ai pas vraiment eu le temps. Les journées étaient remplies de mille petites choses. Les enfants prennent beaucoup de temps. Et des fois je m’y mettais et finalement une urgence m’appelait ailleurs. Ou une pensée me venait et je voulais l’écrire. Ou encore c’était l’heure de manger. J’aurais aimé traîner au lit le matin et lire puis me rendormir puis lire encore un peu, mais je réalise maintenant que c’était un peu irréaliste. Ou ce n’était tout simplement pas ma priorité.

Car j’ai trouvé le temps de faire plus ou moins trente minutes d’exercice presque tous les jours. Je sais que je me sens toujours mieux si je me bouge même un peu. Je me sens mieux dans ma tête et dans mon corps et j’ai le sentiment d’avoir pris soin de moi, ce qui me permet ensuite de trouver le temps et l’énergie de prendre soin des autres.

Je suis vraiment contente d’avoir réussi à prendre ce temps pour moi presque au quotidien. Et pourtant je me rends compte que je culpabilisais quand même un peu. J’avais comme des flashs où je me demandais pourquoi je n’étais pas avec les autres et la petite voix qui me disait que j’étais égoïste de préférer passer du temps seule plutôt que de profiter avec tout le monde. Je sais très bien que ça n’a pas de sens et je suis presque fière de moi pour avoir réussi à faire ce que je voulais sans me préoccuper trop des autres.

Maintenant les vacances sont finies et je retrouve à Marseille qui a encore un petit air de nouveauté pour moi, les vacances se prolongent un peu dans la tête alors, et dans les prochains projets de départ.