Trois mois aujourd’hui notre toute petite. Mais elle me paraît déjà si grande, elle est devenue une vraie personne avec des émotions et des goûts. Elle s’est même choisi un doudou, des doudous même plus précisément. Ces grands langes dont on l’enveloppait pour éviter qu’elle tache nos épaules de bave et plus si affinités. On avait pensé lui en suggérer un, qu’on pourrait plus ou moins lui imposer celui de notre choix. On avait fait ça pour les autres. Mais elle a devancé nos plans, ou peut-être qu’on ne s’y est pas bien pris, pas assez tôt.
En tout cas, elle a bien montré qu’elle savait ce qu’elle voulait. Si elle pleure que je sens que quelque chose lui manque, je lui donne le doudou et c’est super efficace. Elle s’y accroche avec ses petites mains et le mets sur son visage pour s’envelopper dans cette odeur si familière, mélange d’elle, de nous et de lessive, de toute la maison. Finalement c’est peut-être le premier truc qu’elle a pu accrocher et tenir qu’elle s’est approprié. C’était sa façon de s’approprier une partie du monde peut-être.
Trois mois comme ça
Bref elle a trois mois. Elle sourit, rit presque, avec des bruits gutturaux. Elle ronronne. Elle mange, elle dort, elle reste éveillée. Elle joue sur son tapis, elle regarde son frère et sa sœur. Et elle est en vadrouille tout le temps. Le cousin, c’est un peu sa deuxième maison. Ca se voit d’ailleurs que c’est un endroit où elle se sent bien, car elle peut y dormi des heures à la suite et à poings complètement fermés. Peu importe le bruit alentour, dedans rien ne peut l’atteindre quand elle dort.
Parfois j’aimerai un peu plus de tranquillité pour elle qu’elle puisse dormir et manger à son propre rythme plutôt qu’à celui de tous les autres. Je me souviens comme c’était pour les deux autres et je compare. Mais je crois que je ne devrais pas. Sa vie est ainsi, elle n’en connaîtra pas d’autres et franchement elle n’a pas l’air malheureuse. C’est ça son propre rythme. Je pense qu’elle a vraiment bon caractère parce qu’elle ne râle presque jamais. Elle ouvre ses grands yeux sur le monde et absorbe tout ce qu’elle peut.
Voilà, c’était l’instant mielleux de la journée, mais comment ne pas fondre devant autant de mignonerie ?
Je fonds aussi !
Au font, on fond !