Arielle n’avait pas envie d’aller au l’école. Tous les matins trente minutes avant de partir elle commençait au pleurer de détresse. Pas facile – pour elle et pour moi aussi honnêtement. Alors j’ai temporisé. Parce que ça commençait au moment où les préparatifs devenaient concrets.
Je disais « on va se laver les dents » et elle répondait en pleurant à chaudes larmes « je veux pas aller au l’école 😫 » (exactement cette tête). Les premiers jours je répondais qu’il fallait quand même y aller. Et un matin, j’ai fait un pas de côté : « on ne va pas l’école là, on se lave les dents ». J’ai répété jusqu’au moment de la déposer devant sa classe. Et ça s’est passé super.
Nous avons réussi à éviter le genre de conflit stérile qui semble nous pomper toute notre énergie avant 8h30. Et Arielle y a évidement mis beaucoup du sien. Il ne faut pas croire que les enfants sont bernés par cette technique. Pour moi, ils jouent le jeu parce que ça leur paraît pertinent. Elle aurait aussi bien pu décider d’entrer dans un conflit généralisé. Les dents, les chaussettes etc. (À Marseille il n’est pas encore question de mettre un manteau donc les étapes sont réduites), il faut croire qu’en ne mettant pas plus dans chaque action que ce qu’elle contient, en ce concentrant sur les petites tâches, le but est moins effrayant. Et je crois qu’elle réalise qu’elle peut très bien le faire.
Le petit plus est d’amener un livre de la maison à l’école. La maîtresse la remercie et elle amène quelque chose chez elle, je crois que ça la rassure.
