Dès que je suis sortie de la voiture, j’ai senti l’odeur de Beaulieu. Cette odeur un peu d’humidité liée je crois à la proximité de la forêt et du fleuve.
Et cette odeur qui a pu me dégoûter certaines années me paraissait accueillante. C’était l’assurance que tout serait pareil. Le balcon, la Dordogne, la fête du 14 juillet et le feu d’artifice.
Ma Mamie vieillit et je me dis que je dois profiter de ces instants. Il ne s’agit pas d’une fatalité ou d’une vision pessimiste de la situation. Au contraire je célèbre ce qui est et je m’en imprègne autant que je peux.
Et je me dis que l’avantage qu’offre cette continuité est qu’elle permet d’ancrer la nouveauté, comme une immuabilité relative et accueillante.
Je pars demain et j’espère de tout cœur revenir l’année prochaine.