Récit de quand je questionne mes habitudes du quotidien pour être certaine de ne pas m’enfermer dans une habitude.
En février, j’avais atteint une consommation de café digne de mes années étudiantes. Ça ne posait aucun problème physiologique ou philosophique.
Et puis un matin à la fin du mois je me souviens que je me sentais dans un état bizarre. J’étais un peu chose. Il me manquait un truc mais je ne savais pas quoi. Arnaud était parti très tôt et j’avais géré les trois enfants seule. J’écoutais Philip Glass, je partais de la nounou et j’étais dans un état second. Je me sentais presque me dérobais, un peu mélancolique et comme dans un rêve. Pas réveillée en fait. Je me suis un peu inquiétée et j’ai eu une révélation : je n’avais pas bu de café. Je me suis souvenu qu’il n’y en avait plus à la maison (raison pour laquelle je n’en avais pas bu, cqfd) et j’ai décidé d’explorer cet état. Ça me paraissait intéressant d’écrire et de dessiner en exploitant ces sensations exacerbées.
Donc ce jour là, je n’ai pas bu de café. Et ça allait, même si j’avais l’impression de n’avoir pas émergé de la journée. C’était simplement une sensation et j’avais été productive. Ça m’a permis de prendre conscience des fortes doses auxquelles j’étais habituée. Je ne sucre pas le café, pas de lait, pas d’allongé. Juste un café bien serré. Ou plutôt quatre. Avant 10h.
Alors j’ai décidé de prolonger l’expérience
Les premiers jours ont été les plus dur. Je sentais vraiment qu’il me manquait quelque chose. Et je savais ce que c’était, il fallait que je me retienne de ne pas juste aller boire un café. Ensuite les vacances scolaires sont arrivées et je n’allais pas au café le matin. C’était plus facile de m’en passer. Et une autre dynamique a commencé : je le prenais comme un défi. Jusqu’à quand allais-je tenir ? Finalement j’ai tenu trois semaines. J’étais contente de moi parce que ça n’avait pas été si difficile. Contente de savoir que j’avais cette volonté en moi. et je n’ai pas triché en compensant par du thé. J’ai bu des tisanes et du jus de citron à la place.
Et au bout de trois semaines, les vacances étaient finies, je j’ai repris un petit café, juste comme ça. J’ai quand même averti tous les gens présents à ce moment-là de l’événement auquel ils étaient en train d’assister. Ça aurait été dommage de ne pas partager et de vivre ce moment seule.
Et depuis ? Un ou deux café, mais pas tous les jours. Et ça me va 🙂
J’ai arrêté le café il y a quelques années. A cause de mon insomnie. Je voulais mettre toutes les chances de mon côté. J’ai arrêté d’un coup et j’ai fait une migraine pas possible + l’impression d’être sonnée comme tu décris bien dans ton article. Du coup, j’ai fait un sevrage et j’ai tenu un an. Mais c’est comme pour les fumeurs, c’est vraiment difficile de s’en passer quand tu y es depuis le biberon (chez moi, c’est à prendre au littéral, hum)
haha, il y a des habitudes qui se perdent heureusement (le café au biberon par exemple 🙂 ) ! merci pour ce partage. Moi j’ai tenu trois semaines, le temps de me dire que je pouvais m’en passer pour fonctionner au quotidien. Et comme un plaisir un tout petit peu coupable un peu comme un verre de vin je suis contente d’en profiter avec les copains au café. Mais ce n’est plus une obligation quotidienne et je crois avoir gagné en liberté.
J’ai arrêté le café suite à un blanchiment dentaire,, puis j’ai repris. AU blanchiment suivant, j’ai tout arrêté. Le plus dur était la première semaine où je passais devant la cafetière,,n’avait que l’envie d’en faire couler ne serait-ce que pour l’odeur, le manque du geste de la tasse portée à la main. Deux ans après, je me contente d’un tiramisu au café de temps en temps.
Bravo ! Et merci de partager ton expérience. Pour moi, quand j’ai vu que je pouvais très bien m’en passer j’ai été rassurée et j’ai repris. Allais avec bien plus de modération. J’ai refusé un troisième café ce matin. Et ça me rend plutôt fière de moi 🙂