Prière et pensée positive

Ma grand-mère était très croyante, plus que croyante en réalité, presque mystique je crois. Ce n’était pas un truc en plus ou une obligation, c’était sa manière de vivre. Et quand une échéance approchait, un examen par exemple, elle disait toujours qu’elle allait prier pour moi. Et moi je suis polie, je disais merci, mais à l’intérieur je me disais que ça ne servait à rien, qu’il suffisait que je travaille et que sa prière ne compenserait pas le manque de motivation que j’avais eu à ouvrir mes bouquins.  Elle aimait dire qu’elle priait pour nous. Et vraiment je ne comprenais pas. Je me disais qu’elle pensais que je vivais si mal ma vie que j’avais besoin qu’elle sauve mon âme.

Et maintenant que la pensée positive est entrée dans ma vie je comprends mieux. J’imagine qu’elle s’adressait  à Dieu, quand je m’adresse à moi-même ou à l’Univers, la démarche est similaire. Il s’agit de créer un environnement positif, propice à la survenue de ce qu’on attend. Moi je crois en l’Humain et sa bonté profonde et je réalise que nous sommes assez proche.

Peu importe comment on l’appelle. Ce qui compte c’est de mettre une intention dans nos actions. Il ne s’agit pas de magie. Il s’agit plutôt de définir ce qu’on attend de la vie, d’être clair avec ce qu’on veut réellement et d’énoncer clairement nos pensées. Et une fois qu’on est au clair avec ce qu’on désire, on peut agir dans une direction. Se dire que nos actions sont orientées vers quelque chose et réaliser le pouvoir que nous avons sur nos vies.

Elle appelait ça prière, j’appelle ça pensée positive, mais la démarche est la même. Avec peut-être pour elle une approche méditative également.

Quand j’utilise la pensée positive, j’essaie d’être à la hauteur de ce que je veux être. Je visualise la Jeanne que je veux être, en général et pour la journée. Et je crois qu’elle aussi demandait à trouver la force en elle. Je ne crois pas que c’était une démarche extérieure mais plutôt quelque chose qui se passait à l’intérieur d’elle.

Ma grand-mère est morte il y a quatre mois. Le processus du deuil a été interrompu par le confinement et je recommence à penser à elle par moment. Et je suis heureuse de trouver ce point de convergence avec elle. La différence principale, c’est que finalement elle ne priait pas que pour elle. Elle priait aussi pour les autres. Alors que ma pensée positive est vraiment centrée sur moi et sur mes capacités. Et maintenant que j’ai repéré cette analogie, je me demande si le pouvoir de la pensée positive peut se diffuser également.

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