Ce n’est pas dans l’âme d’autrui qu’est ton mal ; ce n’est pas non plus dans une modification ou une altération du milieu extérieur. Où est-il donc ? À l’endroit où est en toi ce qui juge de ce qui est mal.
Marc Aurèle, Pensées pour moi-même IV (39)
Encore une fois, Marc Aurèle semble nous appeler à nous concentrer sur nos pensées et nos ressentis. Dans cette phrase, je lis que moi seule peut décider de ce qui est bien ou mal pour moi. C’est à moi de me créer mon propre système de valeur en fonction de mes attentes et de mes désirs. En effet, par exemple le bonheur revêt une dimension différente pour chacun, et c’est à chacun de la trouver. Mais j’y lis aussi, et c’est une constante de la philosophie stoïcienne, la responsabilité que nous avons de nos propres humeurs. Ce n’est pas l’autre ou la pluie ou le passé qui dicte nos humeurs et qui rendent possible notre bien-être. Ils peuvent faciliter, mais fondamentalement notre bien-être ne dépend que de nous.