La tenue

J’avais réussi à garder ma tenue confidentielle. Elles n’étaient que quatre à l’avoir vue avant le mariage : mes deux témoins, mon amie qui allait faire les photos et ma cousine qui allait me maquiller et me coiffer.

Ce n’était pas une robe blanche, mais une robe en tulle doré entièrement transparente brodée d’étoiles en sequins. Pour aller dessous, j’avais trouvé un fond de robe couleur cher.

J’avais imaginé toute ma tenue autour d’une paire de bottines blanches que je n’ai à ce jour toujours pas recues. J’ai dû improviser et j’ai choisi une paire que j’avais déjà, offerte par mes proches pour mes trente ans. Des escarpins plats rose avec des clous. Ça allait très bien avec ma tenue. Je regrette un tout petit peu mes chaussures blanches parce que c’était le seul élément blanc de ma tenue et si j’avais su que je ne pourrais pas les avoir, j’aurais peut-être choisi autrement. Mais à quelques jours du mariage je n’avais vraiment pas envie de m’acheter une paire que je mettrais que quelques heures ou de chercher une nouvelle robe parce que j’aimais beaucoup celle que j’avais.

Pour me couvrir le haut du corps, j’avais trouvé un blouson en cuir rose. Là aussi, j’aurais sûrement pris autre chose si j’avais su que je n’aurais pas mes chaussures blanches. Mais je suis très heureuse de l’avoir et je l’ai déjà reporté plusieurs fois.

Au dernier moment quand même, j’ai eu un gros doute : allais-he avoir l’air d’une mariée ? Était-ce important d’avoir l’air d’une mariée ? Qu’est-ce que ça signifie avoir l’air d’une mariée ? Est-ce que ma tenue était bien ? Trop ou pas assez ?

Avec quelques semaines de recul je dirais que j’avais peut-être plus l’air d’une princesse que d’une mariée. Mais j’étais bien. J’ai reçu beaucoup de compliments et j’étais à l’aise dans une tenue qui me ressemblait.

J’allais oublié : je portais des lunettes coeurs, la monture avait la même couleur que ma veste et c’était trop cool.