Il y a un an environ je discutais avec une copine de mes interrogations sur l’exposition de mes enfants à une image du corps parfait et l’influence que ça pourrait avoir pour eux en grandissant. Elle m’avait répondu comme une évidence qu’en vivant au bord de la mer ils sauraient dès le plus jeune âge qu’il n’existe pas seulement un corps, mais bien des milliers de corps différents.
Et chacun est valable et a de la valeur.
Sur le moment je n’y ai pas trop pensé. Et depuis quelques semaines qu’on retourne à la plage, j’ai été frappée par la pertinence de cette pensée. Chacun vient comme il est. Le corps est libre et les complexes n’ont pas vraiment leur place.
Je ne suis pas du genre à me comparer aux autres, mais je suis curieuse et observatrice. Je vois tous ces corps qui ne semblent pas trouver de représentation dans l’espace médiatique et je trouve cette diversité réjouissante et joyeuse.
Petits seins, grosses fesses, cellulite et ventre plat cohabitent, parfois sur le même corps. J’ai le sentiment que cet état proche de la nudité qui ne laisse pas aux faux-semblants la possibilité d’exister est un terrain propice à la tolérance.
Au moins, mes enfants sauront qu’on peut se dénuder, même si on ne ressemble pas à un corps de magazine. Ils l’oublieront peut-être un temps, mais cette diversité sera en eux.