C’était un vendredi. J’avais commencé par passer une mauvaise nuit. Je m’étais réveillée vers 4h et ne m’étais que vaguement rendormie vers 6h. Arnaud devait partir tôt et je me suis occupée des enfants puis je les ai déposée seule. D’habitude on se partage un peu les tâches, mais là c’était pour moi. Après avoir posé Arielle, j’étais déjà naze et il n’était même pas 9h.
Je suis passée au marché faire de grandes courses pour le week-end et je n’avais pas assez pour tout payer, ça continuait bien. Je suis rentrée à la maison et j’ai pris un bon petit déjeuner copieux et j’ai dessiné. J’ai un peu procrastiné comme ça toute la matinée, en me disant que je travaillerais à fond l’après-midi. Puis à midi je suis allée à mon cours de barre à terre. En chemin je me suis arrêtée pour payer ce que je devais et j’ai fait une halte pour boire un café.
A 13h30, je retourné à la maison, me disant déjà que je vais faire ci et ça. Mais je n’avais pas mes clés et j’étais coincée dehors. J’ai fait le tour de l’immeuble pour voir si j’avais laissé une fenêtre ouverte. Mais tout été fermé, sinon j’aurais escaladé ou je serai passée par un autre balcon ou j’aurais demandé une échelle au gardien peut-être. Je me suis retrouvée comme ça pendant un instant à me demander que faire.
Voilà ma situation : il est 11h40, j’ai 11% de batterie sur mon téléphone et pas de chargeur. Je dois récupérer Arielle à 16h puis les grands à 16h20 et Arnaud ne sera pas là avant 18h30. Finalement j’ai envoyé un texto à la nounou pour lui demander si je pouvais récupérer Arielle plus tard, pas de problème m’a-t-elle répondu. Je suis allée aux cinéma, qui est toujours mon endroit refuge. Phantom Thread venait de commencer et j’avais envie de le voir, et c’était super. Je suis sortie à 16h et suis allée chercher de quoi goûter pour les enfants. Nous sommes allées tous les trois ensemble chercher Arielle et quand j’ai expliqué à la nounou que nous étions à la rue jusqu’à 18h30, elle nous a naturellement offert de rester.
Sur le moment j’étais en colère contre moi et déçue d’avoir loupé une journée de travail. Maintenant, je me dis que j’avais sûrement besoin de ce repos et que tous les actes manqués ont concordé vers cette journée où j’ai été forcé de m’adapter.
Et ce qui est assez drôle quand même , c’est qu’après avoir été enfermée dehors une après-midi, je n’ai pas mis un orteil dehors du week-end. Sans y penser ni le vouloir, je suis rester à la maison deux jours de suite et je ne saurais pas dire la dernière fois que ça m’est arrivé.
Si je lis entre les lignes et les événements, je me dis que j’ai besoin de repos et je vais essayer de prendre une vraie semaine de vacances fin avril.