Fan de Riad Sattouf


Hier j’ai fait un truc de fou. J’ai attendu plus d’une heure trente pour me faire dédicacer deux livres. Mais ce n’était pas n’importe qui : Riad Sattouf qui d’autre !

Alors au début je n’avais pas bien compris que ce serait seulement une dédicace. Puis quand j’ai regardé les infos avant de partir, j’ai vu que ce qui s’appelle la rencontre c’était plus tard, et au Mucem et ça ne cadrait pas trop avec mon emploi du temps. Du coup j’ai un peu hésité. Je me suis dit que c’était un truc de capitaliste et de vendu du système de faire la queue juste pour acheter un livre avec, ok, une dédicace, mais est-ce que ça valait vraiment la peine que je me déplace  ?

Après avoir débattu avec moi-même quelques minutes, j’ai décidé d’y aller et je n’ai pas regretté du tout. À un moment, j’ai juste regretté de n’avoir pas emmené mes enfants ou au moins Arielle parce que j’ai vu que tous les petits passaient devant tout le monde. Mais en fait c’était pas mal cette immersion avec d’autres gens. Des fans aussi, sinon je ne vois pas très bien ce qu’ils auraient fait là. J’ai vraiment joué le jeu : pas le portable, pas les écouteurs, je vivais juste cette expérience, à l’ancienne.

Fan, fan, fan

Il y avait la nana tellement fan qu’elle a ramené un cadeau avec un mot secret. Il y avait la collégienne gothique accompagnée de son papa. Il y avait les deux jeunes qui se prenaient pour des boss et n’ont fait que critiquer tout et tout le monde pendant tout le temps où ils attendaient.

Et puis ça a été mon tour. J’avais attendu si longtemps que j’aurais pu avoir préparé un peu de truc ou de réparties, mais arrivée devant lui, je n’arrivais pas à aligner deux mots. Quand il m’a demandé ce que je faisais dans la vie, j’ai bafouillé un pauvre « journaliste économique » et quand il m’a demandé si j’écrivais beaucoup j’ai salement répondu « hu-hu ». Alors que j’aurais pu lui expliquer que non en ce moment je ne faisais pas trop la journaliste économique vu que je viens d’avoir un bébé, que j’en ai deux à peine plus grands et qu’en plus je me pose plein de question sur ce que je veux faire quand je serai grande.

J’ai préféré rester vague, en plus tout le monde écoutait mes réponses à ses questions : que faire quand on a plein d’argent ? Le donner. Et si on veut pas ? Le mettre en Suisse. Et même des questions politiques houlala !

Pour finir, j’ai fait la grosse fan et j’ai demandé à faire un selfie avec lui. Je suis toute crispée sur la photo, mais c’est pas grave. Je suis déjà trop contente d’avoir réussi à lui demander jusqu’au bout j’ai hésité. Je ne sais pas, il aurait pu dire « non mais tu crois que j’ai que ça à foutre il y a du monde » ou refuser poliment, mais en fait il a dit « avec plaisir ». Trop bien non ! Allez je m’en vais lire mes nouveautés.

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