écrire #6

On est là pour être honnête n’est-ce pas ? Je suis là pour ça en tout cas. Et honnêtement, la semaine j’étais déprimée. Je ne trouve pas d’autre mot que ça, la déprime. Quand même traîner sur le canapé à regardé une série est trop. J’avais passer le lundi à me traîner et avant d’aller me coucher, je me revois, la brosse à dent électrique vibrant dans ma bouche, je me laisse tomber sur le petit canapé orange et cette pensée me traverse : « Mais je suis déprimée ». Je n’ai pas combattu ce sentiment, je l’ai accueilli et je l’ai même partagé. C’est presque ça qui m’a le plus surprise. J’aurais dit que ça ne me ressemble pas vraiment. À tous ceux qui me demandaient comment ça allait et comment s’étaient passées les vacances je disais « ma grand-mère est morte ». Et je crois qu’au fond de moi je pensais « fais-moi un câlin pour me consoler ».

Et finalement de jour en jour ça allait mieux. Sûrement parce qu’en partageant ma peine j’ai permis à mes proches de m’en délester un peu. Finalement dire que j’étais triste et déprimée offrait une porte de sortie à ces sentiments envahissants. On m’avait demandé ce que m’apportait la danse et cette semaine, ça m’a permis de reprendre pied petit à petit. En faisant bouger mon corps, en libérant mon esprit parce que j’étais concentrée et en m’appuyant sur ces amitiés qui se construisent.

Un lundi plus tard, quand j’écris. Je me sens plus énergique. J’ai encore l’impression d’être au ralenti, mais je n’ai plus l’impression de devoir me débattre pour pouvoir faire le moindre mouvement. Alors je vais continuer à mon rythme et construire ce qui me semble parfois être une vie différente.

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