Je ne me considère pas comme quelqu’un de bavard. Mais je suis récemment retombée sur mes vieux bulletins du collège et du lycée et souvent revenait cette annotation de mes chers profs : bavardages…
Alors j’ai pris un peu le temps pour y réfléchir. Je dirais donc que je suis bavarde par phase.
Il y a des moments ou bien des situations où je me sens terriblement timide. Ou alors j’ai l’impression que je n’ai rien à apporter d’intéressant à la situation. Et j’ai remarqué que j’avais souvent besoin d’une phase d’observation avant de me lancer.
Et sinon c’est vrai qu’avec mes airs, j’aime bien discuter. Mais les écouter aussi, beaucoup, car je crois que je suis vraiment curieuse.
Mes réflexions m’ont surtout conduites à réaliser un autre aspect de ma parole. Bavarde ou pas ce n’est pas la question. Ce qui compte c’est le contenu non ?
J’ai réalisé que je n’avais aucun problème à discuter de mes projets ou de mes envies même intimes avec mes proches. Je pense que je n’ai pas eu toujours cette capacité, mais que certaines amitiés m’y ont ouvertes avec les années.
Je sais que certaines personnes ne veulent pas du tout parler de leurs projets tant qu’ils ne se sont pas concrétisés. Qu’ils rebutent à évoquer une envie s’ils n’ont pas la certitude qu’elle se réalisera un jour. Je ne sais pas si c’est la peur que ça leur porte la poisse, ou la crainte qu’on se moque si ce projet ne se réalise pas ou encore une forme de sens du “ça ne regarde que moi”.
Ce n’est en tout cas pas mon approche. Quand j’ai un projet, je m’enthousiasme. J’en parle sans problème. Pas avec tout le monde de tous les sujets, mais j’en parle. Je trouve que ces discussions ont de grandes vertus.
bavarder, parler, communiquer
Elles permettent de recueillir l’avis souvent éclairé et décalé des autres et c’est déjà bien. Et surtout, je trouve que ça permet de recevoir des encouragements, et ça c’est vraiment un moteur pour moi. Si je ne parle pas de mes projets et que je les fait seule dans mon coin, qui viendra me soutenir ?
Alors je comprends bien pourquoi on peut redouter de trop s’ouvrir. Après on va me poser des questions et si j’échoue, je serai obligée d’échouer en public. Et pas seule dans mon coin. Et ça pourrait être source d’inconfort. Mais en fait si je suis seule, l’échec va être encore plus dur à digérer non ? Et en plus ce n’est pas grave de ne pas toujours y arriver. Ce qui compte c’est bien d’essayer.
Mes réflexions m’ont amenées de fil en aiguille à me rendre compte que j’agissais aussi comme ça en raison de mon rôle de mère. Je suis quelqu’un d’enthousiaste et j’ai toujours plein de projets en train de bouillonner. Je sais que mes enfants ont et auront une personnalité qui leur sera toujours propre, mais s’ils apprennent quelque chose de moi, j’aimerai que ce soit cette capacité à s’impliquer dans un projet et à croquer la vie à pleine dents. Et je suis à peu près persuadée que ma façon de partager mes idées sans retenue est une conséquence direct de cet enthousiasme.
Dans la vie, il faut se lancer, faire des essais, et parfois rater. Mais ces ratages ne sont pas un drame. Et on a le droit de changer d’avis. C’est cette liberté que je voudrais leur apprendre.
Je partage ton point de vue… bavarder, parler, communiquer,partager, dédramatiser. (Le plus) Souvent la vie n’est pas une fête, mais c’est plus simple comme ça. Bisous bisous!
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