Avec le retour à la fac, il a fallu que je rencontre de nouvelles personnes. C’était inévitable. C’est pourtant quelque chose qui m’angoisse toujours un peu. Surtout quand c’est inévitable. Dans une soirée ou dans la vie de tous les jours pas vraiment d’angoisse, je ne serai sûrement pas obligée de revoir les gens. C’est la sociabilité imposée qui m’angoisse. Je SAIS que ça ne se voit pas vraiment, mais j’ai un VRAI côté misanthrope (la définition ici, de rien). Pas de suspens, je vous le dit maintenant : ça s’est bien passé.
Mais ça s’est bien passé pour plusieurs raisons.
Raison no 1 : j’avais assumé mon angoisse. Un peu trop peut-être parce que j’en ai beaucoup parlé dans les jours qui ont précédé la rentrée. J’ai peut-être soulé quelques personnes avec ça (déso) n’empêche que ça m’a permis d’être soutenue dans ce que je vivais comme une épreuve.
Raison no 2 : ça m’a permis de prendre du recul sur la situation. Comme je ne subissais pas, mais que je maîtrisais j’ai pu gérer mes interactions. Et décider de me tenir à l’écart quand je le voulais, pendant les pauses par exemple par ce que je savais que je risquais de me sentir submergée. Alors oui je mangeais ma pizza seule un peu à l’écart. Mais à aucun moment je ne me suis sentie comme un vilain petit canard ou encore comme une sans-amie. j’avais discuté avec des gens, mon attitude était ouverte, je participais aux conversations, mais de la place que j’avais décidé d’occuper.
Et cette place, elle était un peu à l’écart. Mais ça ce moment-là, c’était exactement la place dont j’avais besoin. Et je me suis rendue compte que souvent quand on dit qu’on se sent à sa place c’est qu’on est au coeur de l’action. Mais je crois que cette place elle évolue selon les jours, selon les groupes et selon l’humeur.
On peut s’autoriser à être sereinement à l’écart quand on en a besoin, pour mieux revenir au milieu quand on en a envie.