J’ai entendu ça dans Nola Darling, une série de Spike Lee que j’ai adorée. Nola est une femme libre, très bien entourée. Fin de la vingtaine et elle est artiste, dans un milieu artistique. Et si les réussites de ses amies sont célébrées, elles la renvoient parfois à sa situation. Elle se compare et se dit qu’elle n’est pas aussi avancée.
Et on se compare toutes, c’est naturel. On se compare à ses sœurs, cousines, voisines, collègues et puis peut-être aussi à ces gens qu’on ne connaît pas vraiment dont on voit passer la vie sur les réseaux sociaux. Et cette comparaison, si elle peut être inspirante et motivante, elle peut aussi s’avérer toxique.
Le succès des autres ne signifie pas que je suis un échec. Ça signifie juste que je sur sur un chemin, un rythme, qui est le mien. Tout peut devenir source de comparaison parfois de souffrance : elle est multimillionnaire et moi pas. Elle a quatre enfants et moi pas. Elle est toujours parfaitement manucurée et moi pas… quand on cherche la petite bête, on trouve toujours !
Alors ce que je fais quand je me trouve aspirée dans cette spirale de comparaison c’est que déjà je respire. Et puis je me souviens que je vis ma vie selon mes propres priorités. Et la manucure n’en fait pas partie en ce moment…
C’est l’occasion aussi de me conforter justement dans ces priorités, comme un check-point avec moi-même. Est-ce que je suis qui je veux être ? Où je veux être ? Et si ce n’est pas le cas, qu’est-ce que je peux faire pour faire changer les choses et remettre mes priorités au centre de ma vie ?