« Tout me convient qui te convient ô monde ! »
Marc Aurèle, Pensées pour moi-même, IV (23)
La pensée stoïcienne est souvent caricaturée comme une pensée fataliste où il faudrait tout accepter tel que ça serait écrit. « À quoi bon » puisque ça va se passer comme ça doit…
Et pourtant, la pensée stoïcienne est une pensée du dépassement de soi, mais en acceptant les données sur lesquelles on n’a aucune prise, en sachant les reconnaître. C’est ce que je lis dans cette phrase. J’accepte ce sur quoi je n’ai pas prise. Que ce soit les pensées de mon voisin, le temps qu’il fait ou le passé par exemple. Et je me souviens que je peux toujours, toujours agir sur tout le reste. Je peux me donner les moyens de changer ce que je veux et sinon, je l’accepte.
Pour caricaturer au max : agis ou accepte, mais ne râle pas.