Il est 14h33 et je suis au square avec Arielle. Pas d’école pour elle avant septembre. On en profite aujourd’hui à deux pendant que son frère et sa sœur sont à l’école. Pour eux ce n’est que deux jours par semaine. Un seul cette semaine où le lundi était férié. Elle ne s’ennuie pas. Elle est contente de jouer à tout et de pouvoir décider. Je l’ai laissée choisir où on allait et par quel chemin et elle est ravie.
Je me faisais la réflexion tout à l’heure en partant de la maison que depuis leur retour il y a quatre jours, mon travail est naturellement passé au second plan. J’ai quand même écrit et dessiné. Mais mon ambition s’est un peu tue. Ou plutôt mise en sourdine. Je savais que quand ils rentreraient j’aurais moins de temps et d’énergie à consacrer à mes projets. J’avais tout lancé avec un sentiment d’urgence les dernières semaines. Je me suis organisée pour ne pas être angoissée par cette pause presque contrainte. On en a discuté avec Arnaud et je l’ai prévenu que je chercherai des endroits pour travailler à l’extérieur de la maison les prochains week-end. Je n’ai pas encore commencé à explorer mes possibilités, mais la réouverture des cafés me laisse déjà un choix assez grand.
Mes priorités sont claires. Continuer à dessiner et à écrire pour le blog parce que c’est important de maintenir une fluidité dans l’exercice de l’écriture. Et depuis quelques jours j’ai un peu envie de reprendre cette idée de roman qui me trotte dans la tête depuis des mois et que me confinement m’a contrainte de mettre sur pause.
C’était une contrainte acceptée évidemment. Ce n’était plus ma priorité et j’ai vite compris que je ne saurais pas trouver la concentration nécessaire dans l’ambiance familiale. La lecture récente des Années de Annie Ernaux (et ici sur le feuilleton de France Culture) et la série Valeria m’a donné envie de m’y relancer. Je crois que j’ai trouvé mon projet de l’été.