Il est 8h04. Je suis dans la cuisine. J’ai bu un jus de céleri et j’ai fait un café que je n’ai pas encore bu. Je me suis levée relativement tôt et avant Arnaud parce que tout à l’heure je vais chez P. avec A. pour déjeuner et je voulais travailler avant. Je voulais préparer une illustration pour tout à l’heure mais mon stylet est déchargé alors je dois attendre un peu. J’en profite pour écrire ici.
Ce matin je suis un peu démotivée. je me demande pourquoi je vais me donner du mal avec mon nouveau projet. Je ne gagnerai pas tout de suite de l’argent avec ce projet. Et peut-être que je n’en gagnerai jamais. Et d’ici là… J’aimerais parfois me contenter d’être femme au foyer et faire mes trucs sans rien demander à personne. J’aimerais accepter la condescendance de ceux qui pensent que je fais ça pour m’occuper. Pour occuper mon temps libre. Je ne fais de mal à personne en écrivant et dessinant pendant que les enfants sont à l’école. Et puis je suis là pour le goûter, je suis là le mercredi, je suis là… Et tant que la danse n’aura pas repris je serai là aussi les soirs. Et les midis.
Et franchement ça me questionne profondément cette histoire. Je pourrais dire que je m’en fiche. Collez-moi l’étiquette que vous voulez, elle vous regarde vous. Mais je n’y arrive pas. Je veux toujours me justifier d’être active et productive. Pour dire que justement que ma vie ne se résume pas à mes enfants. Et même si moi je le sais, j’ai quand même envie que d’autres le sachent. C’est peut-être parce que j’ai de l’ambition comme me le disais une amie l’autre jour. Je me demandais pourquoi ma vie ne me semblait être qu’une succession d’événements et de rebondissements et elle me l’a dit naturellement. « parce que tu as de l’ambition » Et c’est vrai, je crois que je ne m’en étais jamais vraiment rendu compte.
En fait voilà j’ai de l’ambition. Et je crois que maintenant il est temps d’assumer ce côté de ma personnalité.
Oui, très chouettes ces nouveaux dessins