25/3/20
Jour 10. Hier c’était difficile. Peut-être parce qu’il faisait froid et gris, on aime pas ça à Marseille. On avait décidé de faire sortir les enfants dans le jardin de la résidence et il a fallu reprendre les gros manteaux. On ne sait pas si c’est nécessaire ou obligatoire mais on a quand même toujours notre attestation dans la poche. Il y avait une autre famille qui était de sortie, dans le coin où on va d’habitude alors on est passé par un autre chemin pour être certains que les enfants ne se touchent pas. On a trouvé un coin tranquille et j’ai organisé une course de relais pour qu’ils courent non stop pendant 10 minutes avant de remonter à l’appartement. Les sorties m’angoissent un peu.
Toute la journée je me suis traînée. Et de ne pas pouvoir prendre le soleil sur le balcon rendu ma journée vraiment plus morose. Même la danse n’a pas réussi à compenser ce gris qui s’était installé. Là je suis encore au lit et je vois que le soleil est là. Même s’il ne fait pas chaud, ça veut dire que j’aurai mes moments au soleil et ça me réjouit. Il faut se contenter des plaisirs simples et disponibles n’est-ce pas ?
Un des trucs qui me manque le plus ce matin, c’est le silence. Il y aura du bruit dans l’appartement toute la journée.
Au moins c’est mercredi. Pas d’école à la maison aujourd’hui. Et comme j’ai appris que mon contrat principal était plus oui u moins en suspend, pas de travail non plus pour moi. Je suis à la fois soulagée de me sentir en demi vacances et un peu angoissée : comment je vais le remplacer et quand et qu’est-ce que je vais bien pouvoir faire. Le truc qui me permet de calmer cette angoisse c’est de savoir que tant que le confinement est de mise je ne peux à peu près rien y faire. Je vais écrire et dessiner encore et encore et ça sera bien.