Les deux ans d’Arielle

Demain Arielle fête ses deux ans et je profite de l’occasion pour prendre le recul de voir un peu où elle en est et où nous en sommes.

Je sais que les parents sont souvent intéressés de savoir des trucs concrets sur les enfants des autres. Par forcément pour se comparer, mais pour se situer et pourquoi pas s’inspirer. Alors Arielle ne met presque plus de couches depuis quelques semaines. Ce n’était pas du tout une demande de notre part nous avons d’ailleurs été un peu pris de court (comme quoi même au troisième enfant on continue d’apprendre). Elle enlevait ses couches et semblait ne plus les supporter alors on a décidé de l’accompagner. Pour l’instant elle en met encore pour la nuit (sauf quand on oublie) et nous allons attendre qu’elle soit prête, il n’y a pas d’urgence.

Elle parle aussi très bien. On peut avoir des mini conversations avec elle. C’est très agréable, car ça évite un peu les frustrations que peuvent connaître les tout-petits qui n’arrivent pas à se faire comprendre. En revanche elle est très décidée et sait exactement exprimer ses opinions tranchées. Par exemple par quel chemin elle veut passer pour rentrer. Ou dans quelle assiette elle veut manger. Je choisis mes combats et j’estime en général que si elle a pris la peine d’exprimer sa volonté calmement je peux lui donner satisfaction sans avoir le sentiment de céder à un caprice.

D’ailleurs le caprice existe parce que nous lui permettons d’exister et que nous le cristallisons ainsi. Si je le qualifie de désaccord et que j’explique calmement que ce n’est pas possible à ce moment mais que vraiment je comprends que c’était un désir profond qu’elle avait et que promis on essaiera de la faire plus tard, ça permet de calmer la situation.

À moi ça

Son grand truc du moment, c’est l’appropriation. Tout est à elle. Une assiette, un dvd, un livre, un jouet. C’est un peu de façon d’affirmer ses goûts. Et puis en venant après deux autres qui savent très bien afficher leur propriété, par exemple en écrivant leur nom sur les affaires qu’ils aiment, j’ai l’impression que clamer ses possessions est son moyen de trouver sa place.

Elle s’entend très bien avec son frère et sa sœur et je suis heureuse de voir leur complicité se développer. Elle les fait rire et sait le faire exprès. C’est très mignon à observer.

Elle est vraiment une petite fille et il s’agit d’ailleurs d’une de ses affirmations récurrentes. « Suis une fille moi ». En opposition à bébé plus qu’à garçon. Elle affirme qu’elle grandit. Je la laisse choisir ses vêtements. Je le faisais déjà avec les autres et c’est vraiment une bataille quotidienne que je refuse de mener avec elle.

Je n’ai aucun souvenir de mes deux ans, mais on m’a toujours raconté que je savais très tôt bien parler et je ne comprenais pas vraiment ce que ça signifiait. La voir grandir et si bien parler si tôt (au moins en comparaison avec son frère et sa sœur qui n’ont pas du tout appris à parler de la même façon ni au même moment) me permet d’avoir une image de moi au même âge.

Je me reconnais beaucoup en elle. Dans la gestion de son corps aussi. Nous avons vite compris qu’il fallait l’écouter. Il lui arrive d’avoir peu d’appétit pendant quelques jours et nous avons très vite pris le parti de ne pas la forcer à manger. Elle mangera toujours un peu et de manière générale elle mange très bien et de tout. Pour cette raison si pendant deux jours elle refuse ce que nous lui proposons, nous nous assurons qu’elle va bien et souvent ce sont des moments où elle a besoin de beaucoup de repos. Et systématiquement après deux ou trois jours, son appétit revient et elle dévore à nouveau les légumes et le reste.

Pour moi, pour nous, il s’agit vraiment de la laisser libre. De lui apprendre à écouter les messages que lui envoie son corps. Mais dans un cadre très précis. Je suis très à cheval sur la politesse et je tiens vraiment à ce qu’elle intègre ces règles. On cherche l’équilibre entre la vie ensemble et en société et sa liberté de mini personne. Et comme nous sommes déjà cinq à partager l’appartement cela se fait assez naturellement.

Si vous voulez entamer la discussion et prolonger la réflexion, n’hésitez pas à commenter ou à m’envoyer un message. J’ai écrit ce qui me paraissait important et ce n’est pas forcément la même chose pour tout le monde. Je pense que nous sommes de meilleurs parents quand nous parlons de ce qu’on fait et ce qu’on ne fait pas, nous pouvons en parler ensemble !

3 Comments

  1. Béapic

    Quel bonheur d’avoir partager ce moment avec vous.
    Quel émerveillement de voir que depuis deux mois que nous ne l’avions pas vue Arielle s’est mise à parler vraiment bien.
    Quelle joie de la voir prendre sa place dans la fratrie, de la voir partager ses jeux avec frère et sœur, et de voir les grands, depuis deux ans, lui faire place.

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