Le repas d’après

Savoir ce que je vais manger au prochain repas est une question qui m’a toujours beaucoup intéressée. Par exemple, au petit déjeuner, je me demande ce que je vais manger à midi, à midi le soir et le soir, le lendemain. Je ne me considère pas comme quelqu’un de difficile en matière de nourriture, mais j’assume une certaine exigence. Je ne me nourris jamais uniquement pour manger, ça doit être un plaisir. Et je préférerais ne rien manger que quelque chose qui ne me fait pas au moins un peu saliver.

Depuis que je suis maman, ce phénomène s’est amplifié, car je veux toujours que les enfants mangent un repas équilibré avec si possible au moins un légume, une céréale, etc. Je vous rassure tout de suite, il leur arrive de manger juste des pâtes avec du fromage et du ketchup, parce que c’est trop bon. Mais en général, j’essaie de faire un petit effort. Et sachant qu’ils mangent à la maison tous les soirs (normal) et presque tous les midis, ça en fait des questions. Depuis quelque temps, César est assez grand pour participer à la discussion et je lui demande souvent ce qu’il veut manger. Peut-être que je me complique la vie pour rien, mais j’aime bien en discuter avec lui et il a souvent de bonnes idées.

Pour éviter de me poser trop de questions et de partir avec trop de possibilités, je vais au marché une fois par semaine, le mardi. Et je sais que je dois composer avec le frigo pour toute la semaine, on ne rachète rien. Pareil pour le fromage, je vais chez le fromager une fois par semaine et je me débrouille. En écrivant ça, j’ai m’impression d’être une mamie avec sa vie millimétrée. Pour la viande et le poisson par contre, j’achète au jour le jour, selon les envies. En plus on n’en mange pas du tout tous les jours. Déjà, en réduisant les possibilités, ça facilite le travail. Sinon ça m’occuperait vraiment trop de temps de cerveau de partir d’une feuille blanche tous les jours plusieurs fois par jour. Et franchement, je n’aurais pas le temps. Ou plutôt, je n’aurais plus le temps de faire autre chose. Et pour les produits moins périssables, je fais des pleins au supermarché environ tous les mois où j’achète pâtes, riz, gâteaux, chocolat, etc.

Qu’est ce que tu voudrais manger demain ?

Et puis une fois que j’ai ma base, il y a un truc que j’aime bien faire, c’est cuisiner de grandes quantités. Soit je fais un très grand plat de lasagnes par exemple et on peut en manger trois midis de suite. C’est déjà ça de fait. Ou alors, je fais beaucoup de riz, et je l’arrange différemment selon les jours. Chaud et avec une petite sauce le premier jour, en salade les jours suivants avec des accompagnements différents : petits pois, jambon et maïs ou haricots rouges, thon à l’huile et petites graines. L’avantage, c’est qu’il ne me reste plus qu’à couper deux-trois trucs et à les jeter dedans pour que le repas soit prêt. Et en plus, ça va à toute la famille. Arnaud peut en emmener pour sa gamelle, moi je mets exactement ce que je veux dedans et pour les enfants, je mets plus de ci ou de ça. Je fais pareil avec les pâtes, la semoule, le quinoa, les lentilles, etc., selon les semaines. C’est facile et ça permet de réinventer chaque midi ou soir un nouveau repas. Dans ma tête, j’ai appelé ça le mix and match dans mon assiette.

J’utilise aussi pas mal le congélo. J’ai quelques trucs de chez Picard dedans, parce que c’est facile et hyper pratique. Et je congèle aussi certaines choses. De la soupe quand j’en ai fait mille litres et que je sens bien qu’on n’aura pas envie d’en manger huit jours de suite ou si je sais qu’on va beaucoup sortir et qu’elle risque de s’abimer. Les restes aussi il m’arrive de les congeler. Ça permet d’avoir un repas tout prêt pour une prochaine fois, sans qu’on les laisse se gâter dans le frigo.

C’est surtout pour le midi que j’utilise cette organisation, les enfants arrivent affamés, et je n’ai pas forcément envie de prendre trente ou quarante minutes pour préparer le repas. Pour le dîner, en général j’essaie de cuisiner des légumes. J’ai un peu plus le temps, et surtout c’est un moment que j’aime bien partager avec les enfants. J’aime qu’ils voient le repas se préparer, et qu’ils aident même un peu. Il faut juste accepter d’y passer un peu plus de temps, rester zen. C’est une activité qui peut vraiment les absorber, alors j’ai fait le calcul qu’il valait mieux passer un peu plus de temps à faire la cuisine avec eux et faire un truc vraiment sympa plutôt que de torcher le repas et me retrouver à faire la police du jouet dans le salon.

Et puis, manger un truc frais et neuf chaque soir ou presque, me permet de manger du recyclé le midi sans en être écœurée.

 

 

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