La maternité et moi

Ça faisait longtemps que j’avais envie d’écrire cet article. Mais je voulais attendre qu’Arielle ait un an pour avoir suffisamment de recul.

Alors je préfère annoncer la couleur, ceci ne sera pas un article pour dire à quel point c’est dur d’être une mère. Tout simplement parce que je ne le pense pas. Ça ne veut pas dire que c’est tous les jours hyper facile. Mais franchement ça n’a jamais été la plaie.

Je ne m’identifie jamais aux articles qui clament dire la vérité sur la maternité. Je trouvent que ces articles sous couvert de dire une réalité qui est bien souvent celle de l’auteur donc subjective, évidemment, laissent de côté toute une partie de l’affaire. Après, chacun sa vie, chaque parent est différent et chaque enfant aussi.

Parfois j’ai l’impression que certains aimeraient des enfants en carton qu’on peut ranger quand il y a besoin et qui n’aient pas une personnalité propre.

Mais voilà ce sont des individus à part entière dès leur naissance et une fois que j’avais compris ça, je suis persuadée que les choses me sont apparues simplement.

Et puis franchement il n’y a pas grand chose à faire d’autre que de les aimer nos bouts de choux. C’est aussi ça qui me donne de la force au quotidien. Je suis persuadée que l’amour que je leur voue est la chose la plus importante et qu’en dehors de ça je ne peux pas faire grand chose de plus.

Alors bien sûr j’essaie de partager avec eux ce que j’aime le plus : le cinéma, la danse, les musées et la cuisine. Je n’ai pas transformé mon appartement en garderie et je ne suis pas une assistante maternelle formée aux activités de la petite enfance. Ce n’est pas le rôle que je veux jouer. Évidemment je joue avec eux et je leur lis des livres et je les emmène même au parc alors que je n’aime vraiment pas ça.

Mais je suis moi et j’ai ma personnalité être maman ne me définit pas. Je n’ai jamais ressenti de culpabilité à leur dire que je ne voulais pas jouer avec eux. Sûrement parce que depuis même la grossesse de César, mon intention était d’élever des êtres qui sauraient aussi s’occuper seuls. Maintenant je ne sais pas à quel point il s’agit d’inné ou d’acquis. Avoir trois enfants m’a surtout appris à quel point chacun naît avec une personnalité propre et m’a appris à un peu plus aimer l’humanité.

Bien sûr j’ai appris à faire des compromis et je vais moins au cinéma et la spontanéité du quotidien s’est un peu effacée, mais c’est le choix que j’ai fait et il ne pèse pas. Je me suis organisée pour. J’ai mes moments seule, Arnaud aussi. Et nous avons nos moments à deux et nos moments à géométrie variable qui sont agréables.

Je crois que je l’avais déjà écrit mais ce qui me surprend le plus avec la maternité c’est le fait que je reste moi. J’ai simplement des enfants en plus et donc trois fois plus d’amour infini dans ma vie.

Je voulais aborder d’autres sujets et notamment celui du corps face à la maternité, mais cet article est déjà assez long et je préfère rester sur cet idée d’amour infini, ça me plaît.

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