Comment j’ai fait une housse

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Je l’évoquais en début de semaine, j’avais envie de faire quelque chose de mes dix doigts. Les dernières semaines, je n’avais pas le temps. Et je me suis motivée. Je regardais sur Pinterest ce que je pourrais faire. Mais à chaque fois, ça impliquait un déplacement au magasin de bricolage ou à Rougier et Plé et je ne voulais pas. Je voulais faire un truc avec les moyens du bord. À l’ancienne. Et je me suis souvenue d’une idée que j’avais eue.

Mes cousines se sont acheté des housses de téléphone cet été au marché de Saint-Rémy-de-Provence, et je les trouvais trop bien. Comme je n’avais pas prévu de m’y rendre tout de suite, j’avais décidé de m’en faire une toute seule.

Je me suis fait un patron sur l’ordinateur. J’ai fouillé dans mes tissus et j’ai trouvé une chute de tissu rose que j’ai déjà beaucoup utilisé. J’ai retrouvé aussi de la feutrine kaki. Comme ça, je pouvais encore faire un assorti rose-kaki, la chance. Et puis j’ai cousu une tour Eiffel avec une feutrine ensemble, endroit contre endroit. J’ai bien pensé à insérer mon cordon de fermeture d’un côté. J’ai ensuite cousu les deux moitiés ensemble, toujours endroit contre endroit avant de retourner et de coudre le bouton. C’est drôle, parce que j’avais acheté ce bouton il y a des années et il a enfin trouvé une utilité.

C’était facile, et j’étais vraiment contente de faire un petit objet pour moi. Je me rends de plus en plus compte que ces petits moments de créativité sont importants. Ce sont des moments où j’arrive vraiment à me concentrer. C’est une concentration bien différente de celle que me demande mon travail en général. J’aime aborder une question, réfléchir au fur et à mesure et voir comment régler les problèmes qui se présentent. Et souvent, je ne saurais pas dire si j’ai écouté de la musique ou la radio, je suis dans mon truc. Et puis cerise sur le gâteau, l’objet fini entre mes mains.

Fabriquer quelque chose me donne toujours l’impression de maîtriser le temps qui passe

Je crois qu’il y a une différence entre ne pas avoir le temps et ne pas le prendre. Ou plutôt ne pas avoir la disponibilité. Parce qu’en cumulé, ça m’a pris 25 minutes. Donc ce n’est quand même vraiment pas grand-chose. Mais pendant plusieurs semaines, j’étais persuadée de n’avoir pas le temps. (Par contre j’avais trouvé 40 minutes pour regarder les Kardashian) En fait, le temps est un peu élastique, selon ce qu’on en fait. Et puis à chaque fois que je finis quelque chose, je suis remontée à bloc et j’ai des envies de gros projets.

Je fais refaire un tour sur mon Pinterest, mais cette fois, il sera nécessaire d’aller acheter quelques fournitures.

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